Le BFR aujourd’hui:

Le Blood flow restriction est aujourd’hui un outil très utilisé par les thérapeutes car il permet de déclencher une série de réaction permettant une hypertrophie “sans effort”. Cela s’avère très utile par exemple lorsque lors d’une réhabilitation il est nécessaire de préserver l’articulation de charge lourde mais nécessaire de développer l’hypertrophie des muscles péri-articulaires.

Le principe du BFR est simple: un brassard gonflé à une certaine pression du LOP (low occlusion pressure, 50% pour un MS et 70% pour un MI) permettant de réduire quasiment totalement le retour veineux mais de préserver le flux artériel. On a donc des organes quis ont toujours oxygénés, mais seulement les déchets liés à la contraction musculaire ne sont plus transportés et stagnent dans le muscle. Cette stagnation oblige donc le muscle à les recycler et à utiliser une chaine de fabrication d’ATP à partir des déchets musculaires.

 

Que se passerait-il maintenant si nous augmentions la pression du BFR bien au delà du LOP? A quelque chose comme 150% du LOP



étranglement sport de combat

C’est ce que ce sont demandé Mariola Gepfert et son équipe. Cette pression au niveau des brassards impliquerait une occlusion quasi totale des apports artériels et du retour veineux. 

Le nouveau protocole de BFR:

Ils ont calculé les effets aigus de back squat sous BFR à très haute pression par rapport à un groupe témoin sans BFR.

A première vue pour ceux qui ont déjà porté un BFR on pourrait se dire que le brassard doit tellement être inconfortable à des tel pression que les performances en Back Squat ne devrait pas être si bonne que ça.

 

Etonnant c’est tout l’inverse que nous décrivent les auteurs:

 

La comparaison de la vitesse et de la puissance au back squat entre un groupe témoin et un groupe avec BFR avec une pression de 150% du LOP sur les membres inférieurs, à mis en évidence une augmentation de la force et de la puissance lorsque le BFR était gonflé.
Les auteurs ont également comparé la puissance et la force développée de deux groupes sous BFR à 100% du LOP et 150% du LOP.
Là encore il ressort que les athlètes sous BFR à 150% du LOP obtiennent des résultats plus élevés que ceux à 100%.
Cette comparaison était nécessaire pour dissiper un effet mécanique élastique du brassard qui aurait pou aider les athlètes et augmenter leurs performances. 

 

Pour les membres inférieurs une occlusion totale du débit artériel augmenterait les performances au back squat en aiguë.
Malheureusement on ne sait pas si ces adaptations ce sont maintenues sur la durée car cette étude sur une population saine d’athlètes pourrait orienter les entraineur, les prépa et les kinés vers une nouvelle méthode de BFR efficace rapidement en gain de force et de puissance. 

Malheureusement l’origine de ces changements sous BFR n’a pas pu être expliquée par les auteurs par manque d’informations physiologique et biomécanique, mais Wilk retrouve des résultats similaire dans son étude sur le développé couché sous BFR à 90% du LOP .

 

 Maintenant que tout cela est dit et qu’encore une fois on observe très certainement les débuts prometteurs de protocoles sous restriction de flux artériel il faut quand même préciser que cela n’est pas anodin. 

 

La sécurité au BFR même en dessous du LOP doit être maximale, elle doit l’être encore plus pour des valeurs supérieures du LOP. 

Je conseil dans nos formations de ne pas soulever trop lourd sous BFR, car les avantages sur le long terme n’en sont que dérisoires contrairement aux risques encourus car plus la charge soulevée est lourde et plus le risque d’hypoxie par compression est important. La plupart du temps ce sont les structures nerveuses qui risquent des lésions. 

 

Dans l’étude qui nous interesse les auteurs ont gardé sous pressions les athlètes pendant 3 séries de 3 répétitions à 70% de la RM de l’athlète. Entre les séries la pression des brassard étaient maintenue. Cela entraine un temps sous BFR de plus de 6 minutes à 150% du LOP. A ce niveau là l’inconfort du port des brassard doit être extrême et le risque de lésion élevé.
Il faudra bien veiller à en avertir l’athlète et en mesurer les conséquences si vous choisissez ce protocole.





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