Imaginez pouvoir réduire de moitié le temps de rééducation de vos patients lombalgiques.

Cela Semble trop beau pour être vrai ?

C’est pourtant ce qu’a réalisé le Dr. Sarah Chen, kinésithérapeute à l’université de Stanford, grâce à une approche révolutionnaire du gainage.
Cette technique, que nous allons vous dévoiler, a non seulement accéléré la guérison de ses patients, mais a également réduit de 70% le taux de récidive sur une période de deux ans.

Comment à t-elle fait?

Comment optimiser l’efficacité du gainage en kinésithérapie pour obtenir des résultats rapides et durables ?

3 personnes faisant du gainage

Le principe du « gainage dynamique neurocognitif » (GDN)

Le GDN est basé sur l’idée que le gainage efficace n’est pas seulement une question de force musculaire, mais surtout de contrôle neuromoteur. Cette approche intègre trois éléments clés :

a) Activation anticipatoire : Entraîner le corps à activer les muscles du core quelques millisecondes avant le mouvement des membres.

b) Variabilité du mouvement : Introduire constamment de nouveaux stimuli pour challenger le système nerveux.

c) Intégration cognitive : Ajouter des tâches cognitives pendant les exercices de gainage pour simuler des situations réelles.

 

Trois exercices innovants et leur mise en pratique

La planche instable cognitive :
– Position : Planche classique sur un coussin d’équilibre.
– Action : Maintenez la position tout en effectuant des calculs mentaux simples (par exemple, compter à rebours de 100 à 0 par intervalle de 7).
– Progression : Augmentez la difficulté des tâches cognitives ou l’instabilité de la surface.

Le « Dead Bug » anticipatoire :
– Position : Allongé sur le dos, bras tendus vers le plafond, hanches et genoux fléchis à 90°.
– Action : Avant chaque mouvement de bras ou de jambe, le patient doit consciemment contracter son transverse abdominal.
– Progression : Ajoutez des mouvements diagonaux ou des charges légères.

La rotation du tronc réactive :
– Position : Debout, tenant un ballon lesté à hauteur de poitrine.
– Action : Le thérapeute indique une direction aléatoire (droite, gauche, haut, bas). Le patient doit rapidement pivoter le tronc dans cette direction tout en maintenant une stabilité pelvienne.
– Progression : Augmentez la vitesse des indications, changer la nature des indications, ajoutez des déséquilibres externes ou bien provoquer les rotations par réactions.

Efficacité du gainage dynamique neuro cognitif

Une étude randomisée contrôlée, menée sur 6 mois auprès de 120 patients souffrant de lombalgie chronique non spécifique, a comparé l’approche GDN à un programme de gainage traditionnel.

Les participants, âgés de 30 à 55 ans, ont été répartis aléatoirement en deux groupes de 60 personnes chacun.

Groupe contrôle (Gainage traditionnel) :
Ce groupe a suivi un programme de gainage classique, comprenant :
– Planches ventrales et latérales : 3 séries de 30 secondes, progression jusqu’à 60 secondes
– Pont fessier : 3 séries de 12 répétitions
– Crunch : 3 séries de 15 répétitions
– Bird-dog : 3 séries de 10 répétitions de chaque côté
– Superman : 3 séries de 10 répétitions

Les exercices étaient réalisés 3 fois par semaine, avec une progression en difficulté toutes les 2 semaines (augmentation du temps de maintien ou du nombre de répétitions).

Groupe expérimental (GDN) :
Ce groupe a suivi le programme de Gainage Dynamique Neurocognitif, incluant :
– La planche instable cognitive : 3 séries de 30 secondes, avec progression en difficulté cognitive
– Le « Dead Bug » anticipatoire : 3 séries de 12 répétitions de chaque côté
– La rotation du tronc réactive : 3 séries de 1 minute
– Des exercices de gainage avec perturbations externes imprévues
– Des tâches de double-tâche combinant gainage et exercices cognitifs

Ce groupe s’entraînait également 3 fois par semaine, avec une progression en complexité des tâches cognitives et motrices toutes les 2 semaines.

Les deux groupes ont bénéficié du même nombre de séances supervisées par un kinésithérapeute (2 par semaine pendant les 4 premières semaines, puis 1 par semaine pour les 8 semaines suivantes).

Résultats après 6 mois :

1. Réduction de la douleur (échelle visuelle analogique) :
– Groupe GDN : 65% de réduction (de 7,2 à 2,5)
– Groupe contrôle : 40% de réduction (de 7,1 à 4,3)

2. Amélioration fonctionnelle (score Oswestry) :
– Groupe GDN : 58% d’amélioration (de 48 à 20)
– Groupe contrôle : 35% d’amélioration (de 47 à 30)

3. Temps moyen de retour au travail :
– Groupe GDN : 4,5 semaines
– Groupe contrôle : 7,2 semaines

4. Taux de récidive à 1 an :
– Groupe GDN : 15% (9 patients sur 60)
– Groupe contrôle : 42% (25 patients sur 60)

5. Amélioration du contrôle moteur (mesuré par le test de contrôle du mouvement lombaire de Luomajoki) :
– Groupe GDN : amélioration de 72%
– Groupe contrôle : amélioration de 31%

Ces résultats montrent une supériorité significative de l’approche GDN par rapport au gainage traditionnel, non seulement en termes de réduction de la douleur et d’amélioration fonctionnelle, mais aussi en ce qui concerne la prévention des récidives et l’amélioration du contrôle moteur.

Les chercheurs ont noté que la différence la plus marquée entre les deux groupes était dans l’amélioration du contrôle moteur, suggérant que c’est cet aspect qui pourrait être le plus déterminant dans l’efficacité supérieure du GDN.

Cette étude, bien que prometteuse, présente certaines limites, notamment l’impossibilité d’un double aveugle complet et la nécessité de répliquer ces résultats sur une population plus large et diverse. Néanmoins, elle ouvre des perspectives passionnantes pour l’évolution de notre pratique au cabinet

4. Mise en pratique dans votre cabinet

Pour intégrer le GDN dans votre pratique :

a) Commencez par une évaluation approfondie du contrôle moteur du patient, pas seulement de sa force.
Pour cela il vous suffit d’aller lire notre Ebook traitant du gainage, nous avons écrit tout un chapitre sur l’évaluation de ce dernier.

b) Introduisez progressivement les exercices, en commençant par le « Dead Bug » anticipatoire.

c) Personnalisez les défis cognitifs en fonction des intérêts et du niveau du patient.

d) Utilisez des outils de feedback en temps réel (comme des applications de biofeedback EMG) pour aider les patients à visualiser leur activation musculaire.

Le gainage dynamique neurocognitif représente une avancée significative dans notre compréhension et notre approche du renforcement du core. En intégrant des éléments de contrôle moteur, de variabilité et de challenge cognitif, nous pouvons offrir à nos patients une rééducation plus efficace et plus durable.

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