Tu utilises encore un BOSU ou diverses surfaces instables?
“Hontes à toi!!” diraient tes collègues. Heureusement KineLearn est là pour t’aider mon petit!
Et oui, il y a quelques temps on a craché sur les surfaces instables on disant que le travail d’équilibre ou de proprioception passait d’abord par un pied stable pour ensuite subir des destabilisation intrinsèques ou extrinsèques.
Cela pour être plus proche de la réalité, car il est vrai que chez nos sportifs il n’y a que très peu de terrain ayant des caractéristiques ressembmantes à celle du BOSU ou encore des terrains aussi instables qu’un plateau de freeman.
ET POURTANT, nous avons été très supris en lisant une revue de litterature sur le LCA qui s’interesse au travail d’équilibre.
Le Perturbation Based Balance Training
Les auteurs nous racontent que le PBBT ou Perturbation Based Balance Training permet de normaliser la marche du patient plus rapidement qu’avec un protocole “classique”.
A ce niveau là qu’est qu’un protocole classique? En effet le PBBT consiste simplement à placer son patient sur une surface instable et à appliquer des déstabilisation extrinsèques dans le but de renforcer le controle neuromusculaire et d’optimiser selon les auteurs les patterns de contraction musculaire.
Alors, on fait quoi maintenant ? On jette nos BOSU à la poubelle ou on les garde précieusement ?
Eh bien, comme souvent en kinésithérapie, la réponse n’est pas binaire. Cette revue de littérature nous montre que le PBBT a sa place dans notre arsenal thérapeutique, surtout pour la rééducation du LCA. Mais attention, ne vous précipitez pas pour transformer votre cabinet en parc d’attractions !
Les outils du parfait petit déstabilisateur :
– Le Balance Master (pour les cabinets qui ont gagné au loto)
– Les planches de Freeman et Bohler (ah, les classiques !)
– Les plateaux à bascule
– Les planches à roulettes
Maintenant que vous avez l’arsenal, voyons les bénéfices de ce PBBT :
- Amélioration de la stabilité articulaire : Vos patients vont enfin arrêter de danser la samba quand ils marchent !
- Optimisation du contrôle neuromusculaire : Les muscles vont enfin travailler en harmonie, comme un orchestre bien dirigé.
- Normalisation de la marche : Fini les déambulations dignes d’un mannequin sur un podium bancal !
- Réduction du risque de récidive : Parce qu’on n’aime pas revoir nos patients pour les mêmes blessures.
Mais attention, ce n’est pas la panacée non plus ! La revue de littérature montre que le PBBT est particulièrement efficace dans certains cas :
– Pour les patients « copers » (ceux qui tolèrent bien la rupture du LCA sans chirurgie)
– En préopératoire pour les « non-copers » (ceux qui ont besoin d’une reconstruction du LCA)
– Pour améliorer la symétrie de la marche après reconstruction du LCA
Par contre, pour le retour au sport après chirurgie, le PBBT ne semble pas apporter de bénéfice supplémentaire par rapport à un programme de rééducation classique. Comme quoi, même en kiné, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
Un point intéressant à noter : les femmes semblent plus sensibles au PBBT que les hommes.
Alors, comment intégrer le PBBT dans votre pratique ?
- Évaluez bien votre patient : Est-il un « coper » ou un « non-coper » ? Pré ou post-op ?
- Commencez doucement : On ne balance pas notre patient sur un BOSU dès la première séance !
- Variez les plaisirs : Alternez entre les différents outils pour garder l’intérêt (et l’équilibre) de votre patient.
- Progressez : Augmentez graduellement la difficulté des perturbations.
- Adaptez à votre patient : Un footballeur n’aura pas les mêmes besoins qu’un danseur classique.
En conclusion, le PBBT n’est pas la solution miracle, mais c’est un outil intéressant à avoir dans sa boîte à outils de kiné du sport. Alors, ne jetez pas vos BOSU tout de suite, mais utilisez-les à bon escient !
Et n’oubliez pas, chez KineLearn, on vous aide à rester à la pointe de la rééducation sportive. Parce que la seule chose qui devrait être instable dans votre pratique, c’est la surface sur laquelle vous faites travailler vos patients !