Il est courant de retrouver chez nos sportifs de lésions myo aponévrotique du biceps fémoral

On nous apprend dans nos cours d’anatomie que les Ischio-jambier interne et externe se ressemblent et que leur seule différence est leur disposition par rapport au fémur. 

C’était sans compter sur l’article de BURKETT datant de 1975 (Investigation into hamstring strains: the case of the hybrid muscle).

 

Pour lui le biceps fémoral est différent du semi tendineux et du semi membraneux pour plusieurs raison :

  •  Le biceps possède 2 chefs, un long et un court qui s’attache sur la ligne âpre et sur le septum intermusculaire latéral.
  •  C’est le seul ischio-jambier qui s’attache sur le fémur (grâce au chef court). L’auteur souligne aussi que Selon GRANT,  le court biceps fémoral s’attache sur le même fascia que le grand fessier. 
  • BURKETT quant à lui, découvre en disséquant plusieurs cadavres que l’origine du court biceps sur la ligne âpre est  incomplète sur 11 cadavres et absente sur 2 (l’article ne précise pas combien de cadavres il a disséqué pour obtenir ces résultats). Il en tire la conclusion que l’origine du court biceps varie en fonction des sujets. 
  • Une autre particularité anatomique du biceps fémoral est son innervation : Il possède deux plaques motrices et est innervé par 2 branches nerveuses différentes. D’une part le nerf tibial pour le long biceps et d’autre part le nerf fibulaire pour le court (« the adult knee vol 1 » John J CALLAGHAN).

 

A cause de ces particularités, GRANT’S  le décrit en 1965 comme différent des ischio-jambiers et il le classe à part.

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Après ces découvertes, BURKETT avance plusieurs hypothèses quant à la fragilité des ischio-jambiers. Il suppose :

  •  Que la double innervation ne fait pas intervenir les 2 chefs du biceps fémoral dans les mêmes proportions
  • Que la double innervation ne permet pas une bonne contraction inter musculaire
  • Que l’ischio jambier a du mal à s’adapter en passant de la phase de stabilisation du genou à la phase motrice du genou et/ou inversement. 

 

Déjà en 1975 le biceps était considéré comme un muscle à part, car possédant plusieurs particularités anatomiques. Après plus de 40 ans, cet article est toujours d’actualité car le biceps fémoral est encore une localisation lésionnelle privilégiée. 

Depuis, d’autres hypothèses sont sorties quant à la raison de cette localisation (Biomécanique des ischio-jambiers pendant la course, répartition du type de fibre en fonction des ischio-jambiers, longueur fasciculaire, fatigue, …)

Aujourd’hui on ne peut qu’encourager l’information et la “prévention” au niveau de cette zone. Une prévention fonctionnelle et adapté qui permettra au muscle de se retrouver dans les mêmes situations/conditions qu’en match/entrainement mais en toute sécurité.

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